Un bond important dans l’évolution des peines dans les cas de récidiviste de l’alcool au volant.

Lyna c. R., 2014 QCCA 1650 :

[21]        Le juge qui a infligé la peine est celui-là même qui a prononcé le verdict de culpabilité. Il a vu et entendu l’appelant témoigner à son procès. Il a pu juger de sa sincérité et de sa crédibilité. Quoique les motifs de la sentence sont exprimés succinctement, on comprend à leur lecture que le juge a pris en compte le risque que représentait l’appelant pour la société et, plus particulièrement, la situation dangereuse qu’il a créée pour tous les usagers de la route qui s’adonnaient à circuler dans l’environnement où son véhicule s’était immobilisé.

[22]        Notre Cour a rappelé à maintes reprises l’importance de dénoncer les infractions reliées à la conduite automobile, tout en insistant sur le caractère dissuasif des peines à être imposées en cette matière[11]. Elle a aussi reconnu que dans certaines circonstances, un bond important dans l’évolution des peines imposées à un récidiviste était justifié[12].

[23]        En l’espèce, le juge de première instance ne commettait aucune erreur en privilégiant les facteurs de dénonciation et de dissuasion spécifiques et généraux. La peine infligée est, dans le contexte de la présente affaire, ni déraisonnable ni manifestement non indiquée. Compte tenu de la norme d’intervention plutôt étroite en matière de peine[13], l’appelant ne fait pas voir de motif justifiant de réformer celle qui lui a été infligée.