Les tribunaux doivent appliquer les critères de dénonciation et de dissuasion générale relativement à des crimes sexuels impliquant des enfants en bas âge.

R.W. c. R., 2015 QCCA 1703

[5]         Comme le juge Baudouin l’écrivait dans l’arrêt R.H. c. R.[3], l’agression sexuelle contre des enfants est un crime particulièrement odieux, raison pour laquelle les tribunaux se montrent généralement plus sévères :

L’agression sexuelle contre des enfants est un crime particulièrement odieux puisqu’il s’exerce contre des êtres sans défense, qu’il est facilité le plus souvent par une relation affective ou d’autorité, qu’il viole une relation de confiance, qu’il traumatise la victime et la prive d’un développement normal de sa propre sexualité. Nos tribunaux ont, au cours des récentes années, montré, avec raison, une sévérité accrue en la matière, non pas pour répondre aux accusations de laxisme de certains journaux, comme le juge de première instance l’a souligné dans son rapport à la Cour, mais bien parce qu’ils y voient un acte profondément antihumain et antisocial et ont conscience de son impact et de ses répercussions sur les victimes.